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Édition du mardi 5 novembre 2024
Transition écologique

Climat : le gouvernement vise 400 000 rénovations de maisons et 200 000 de logements collectifs par an d'ici 2030 

Présentée hier, la nouvelle Stratégie nationale bas-carbone prévoit également un « développement massif des réseaux de chaleur » en milieu urbain, avec un rythme annuel de raccordements devant atteindre « 300 000 à 360 000 logements en moyenne par an d'ici 2035 ».

Par AFP

La France vise la rénovation de « 400 000 maisons individuelles et de 200 000 logements collectifs chaque année en moyenne d'ici 2030 »  pour atteindre ses objectifs climatiques de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, indique la nouvelle Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) présentée, hier, par le gouvernement.

Le secteur du bâtiment devrait au total réduire ses émissions à 35 Mt d'équivalent CO2 par an en 2030 contre 62 Mt en 2022 et 93 Mt en 1990, année de référence, pour atteindre les objectifs nationaux, indiquent les documents de modélisation présentés lundi par secteur d'activité.

« Développement massif »  des réseaux de chaleur 

Le logement et le bâtiment en France ont abaissé leurs émissions de gaz à effet de serre de 5,5 % entre juillet 2023 et juin 2024. Ils représentent 16 % des émissions brutes de la France.

En raison de l'intensité carbone très forte du fioul, le remplacement des chaudières à fioul (dont l'installation est interdite depuis mi-2022) sera « priorisé dès 2030 »  pour faire baisser fortement les émissions de CO2 des logements, précise le document qui souligne la nécessité « d'accélérer »  la dynamique de décarbonation des vecteurs de chauffage et de réduire fortement la consommation d'énergie.

Dans le tertiaire, les bureaux et commerces ne devraient plus consommer de fioul du tout à partir de 2030.

Pour parvenir aux objectifs, le scénario dit de référence de la SNBC prévoit notamment le remplacement par un système de chauffage décarboné de 75 % des chaudières au fioul d'ici 2030, soit environ 300 000 foyers par an, le remplacement de 20 à 25 % des chaudières gaz d'ici 2030, soit environ 350 000 foyers par an. 

Le nombre de logements utilisant des pompes à chaleur (aérothermiques ou géothermiques) comme mode de chauffage principal devrait passer de 2,5 à 9 millions en 2030, ajoute le document qui précise qu'un « plan spécifique »  sera mis en place pour développer les pompes à chaleur dans l'habitat collectif.

La SNBC prévoit aussi un « développement massif des réseaux de chaleur »  en milieu urbain, avec notamment un rythme annuel de raccordements devant atteindre « 300 000 à 360 000 logements en moyenne par an d'ici 2035 ».

Pour parvenir à réaliser les rénovations, la SNBC prévoit que la filière parvienne à 210 000 emplois spécialisés d'ici 2030.

La France a présenté lundi plusieurs documents de programmation en matière de climat et d'énergie, prévoyant notamment de réduire la part d'énergie fossile du pays dans sa consommation de 60 % en 2022 à 42 % en 2030.
 

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